Les périphériques Atari

Publié le par Gamerdome

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PONG-logo--Custom--copie-1.jpgFin des années 70, les consoles "Pong" et leur armée de paddles qui monopolisaient le marché des contrôleurs de jeux ont commencé à lasser… ben oui, « gauche-droite gauche-droite » ça marche un temps. L’arrivée des joysticks fut salutaire pour notre média en apportant des possibilités de gameplay plus riches et variées...


Les joysticks Atari.

En ces temps là, les jeux n’étaient pas du tout réalistes et bien que ce qui primait pour la majorité des joueurs c’était la jouabilité (époque bénie), ceux qui voulaient « s’y croire » comme on peut le faire dans les jeux actuels avaient du mal à rentrer dedans. Alors les développeurs ont pensé à eux et on conçu plusieurs périphériques plus « réalistes». Ils étaient destinés à renforcer l’immersion dans le jeu, tandis que d’autres était là pour varier le gameplay et les sensations ou simplement améliorer la prise en main.

Sortie en 1977, l’Atari 2600 bénéficia ainsi d’un nombre de périphériques très conséquent dont certains étaient assez incroyables pour l’époque…


D’abord les classiques :
Le célèbre stick vendu avec la console.
 
Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, ce n’est pas le premier joystick (le premier joystick console était disponible avec la Channel F en 1976), mais c’est sûrement le plus connu.

Atari Joystick
Il dispose du minimum syndical : un stick et un bouton. Pas de touche Start/Pause me direz-vous ? Non, et sur la console non plus, ça ne rigolait pas à l'époque! Pas de pause-pipi ! Ou tu joues, ou tu joues pas !

Joystick Atari 26002600 Joystick

Vous ne voyez pas de différence sur ces deux joysticks ? Celui de gauche porte l'inscription « TOP » pour indiquer dans quel sens le tenir car la base étant parfaitement carrée, rien n’indiquait le haut du bas.
 
Son ressort interne assez dur combiné à l’anneau de plastic rigide à la base du manche fatiguait même les mains les plus fortes après plusieurs heures de jeu. Solution :

Le Grabber:
une boule fixable au sommet du bâton qui donnait plus de force et une sensation « arcade ».

Atari Joystick Grabber
Avec Pacman !
 
Le problème venait alors de l’autre main qui devait maintenir la base avec plus de force et qui fatiguait plus vite à son tour.
Certains retro-gamers ont modifié leur vieux joystick pour le rendre plus facile à prendre en main. Le stick a été démonté, coupé et remonté, ainsi on peut le tenir à deux mains et jouer avec le pouce… un peu comme avec un stick analogique.

Atari-Stick-mod-.jpg
           Avant…                             …Après.

Le Stick Stand.
Autre solution: un socle dans le quel s’emboîte le stick afin d’élargir la base et pouvoir la poser sur les genoux ou sur une table. Combiné au grabber, il se rapproche des sticks arcade actuels.
 
Stick stand knob

Des joysticks non officiels à ventouse sont sortis, mais aussi celui-là:

Le Space Age Joystick.

Atari Space Age

Il ne dispose d’aucune fonctionnalité supplémentaire, juste une poignée pour une meilleure préhension avec le bouton d’action situé comme sur une arme à feu.
 
Autre contraintes fatigantes pour les Gamers de l'époque: l'unique bouton ne prévoyait pas l'auto-fire. Solution ?
 
Le Pointmaster Fire Control.
C'est un petit connecteur qui se branche entre le stick et la console, il servait à activer le "turbo", non prévu dans les sticks d’origine.

Atari Pointmaster Fire Control                   Atari Blaster
Devenez le maître des points !        Autre modèle : le Blaster.
 

Si l'Atari 2600 était une des premières consoles à proposer un joystick, la norme en 1977 était plutôt les "Paddles".

Le Paddle Controller.
Le paddle était une simple roulette limitée à 2 directions : gauche-droite ou haut-bas en fonction du jeu, par contre il utilise des potentiomètres capables de détecter la vitesse de rotation et la retransmettre à l'écran. A noter que le bouton se situait sur la tranche, il fallait l’activer avec le pouce… ou l’index si vous le teniez avec la main droite.

Atari Paddle

Vendus par 2, fournis également avec la console ils étaient destinés pour jouer à des jeux de raquette principalement comme Pong ou Break Out. D’ailleurs on peut voire deux raquettes en logo sur les contrôleurs, histoire de ne pas les confondre avec celui-ci :

Le Driving Controller.

Atari Driving

Reconnaissable grâce à la voiture (une formule 1) dessinée dessus. Il est vendu avec le jeu Indy 500 et permet, contrairement aux paddles, une rotation libre à 360° nécessaire à ce jeu de course.
 

Les Wireless Controllers.
 
En 1983, six ans après la sortie de la console apparaissent les joysticks sans files. On branche le récepteur sur la console, et joue dans son fauteuil, sans câble qui traîne. Les joysticks sont pourvus d’antennes rétractables, comme sur les radios.
Mais ce fut un échec : la base avait été modifiée pour accueillir les piles, ce qui la rendait presque 3 fois plus grosse et difficile à prendre en main. Les piles s’usaient relativement vite mais le gros problème c’est qu'ils ne proposaient pas d’indicateur de batterie, ni de mise en pause automatique quand on tombait à plat! Bonjour la rage en pleine partie de Space Invaders, à 2 doigts d’exploser le high score.

Atari Remote Controllers 

Atari Wireless Joystick
Viiiite, des piles !

Et oui, pas de bouton pause et un seul bouton d’action, mais un bouton... ça fait pas beaucoup. Certains jeux plus évolués commençaient à se sentir à l'étroit, pas de panique la solution est là:

Le Booster Grip.

Atari Booster Grip     
En forme de crosse, il s’additionne au stick classique et fournit ainsi les 2 boutons supplémentaires nécessaires pour jouer au jeu « Omega Race », avec lequel il est vendu.

Atari Omega Race Atari Booster GripStick
Omega Race, dans la veine d'Astreroid ou Geometry War.

Voila pour les contrôleurs classiques mais d'autres plus originaux ou spécifiques à certains jeux étaient également disponibles.

Le Track & Field Controller.

Reproduisant le control panel de l’arcade, il se jouait comme aux versions actuelles; en appuyant sur 2 boutons en alternance le plus rapidement possible. Sauf qu’à l’époque c’était avec un pouce sur chaque bouton. Le 3ème bouton servait à sauter ou lancer.

Atari Track & Field
Vu l’écart des boutons, on ne pouvait pas encore 
faire le coup
du briquet ou de la petite cuillère.

Le Trak-Ball.

Destiné aux adaptations de l’arcade comme Missile Command, Centipede, Pengo ou Jungle Hunt non-jouables au stick.

TrackBall


Le Footpedal.

Atari Footpedal

L’ancêtre des manettes programmables, comme le dit le pub :

Atari Foot pedal« Le QJ Footpedal est relié entre votre console et le joystick. Vous choisissez quels mouvements de stick doit être fait par la pédale en configurant les commutateurs appropriés. De cette façon vous pouvez facilement accéder aux configurations optimales pour vos jeux de favori !
Un perfectionnement pour votre joystick ! Transforme votre console en véritable centre de jeu électronique !
Particulièrement approprié aux courses d'automobiles, aux jeux de Kung-Fu et autres. 
Assure sélectivement 3 commandes du joystick reliés : Chacune des 3 pédales peut être configurée individuellement par son propre commutateur.  »

L’Atari Keyboard Controller.
Il ne sert pas à jouer mais à faire de la programmation basique.

keyboard Atari Keyboard Overlay

L’Atari Kids’ Controller.
Lui sert à jouer, c'est le Keyboard mais avec de plus grosses touches adaptées aux enfants et destiné à des jeux éducatifs. Il y avait des fiches en plastique fournies avec les jeux qu'il fallait placer sur le pavé numérique pour savoir quels boutons utiliser.

Atari kids Contoller

Cookie Monster Munch  Alpha Beam  Big Bird's


L’Atari 5200 Controller.



Intégrant un clavier à 12 boutons comme sur le keyboard, il intègre aussi pour la première fois les fonctions "start", "pause" et "reset", ça peu paraître dérisoire aujourd'hui mais à l'époque pouvoir mettre le jeu en pause était un luxe et un confort inédit.
Mai c’est plutôt le stick qui est à retenir car en 1982 il disposait déjà d’un stick analogique… mais il n’y avait pas de dispositif de centrage : il fallait remettre le stick au milieu manuellement, cela rendait les jeux injouable et a rebuté tout ceux qui l’ont essayé, ce fut un échec.
Un prototype disposant du centrage automatique fut finalisé, comme des joystick plus classiques avec un paddle/keypad ou un combo joystick/paddle sans keypad.

Atari 5200 joystick Atari 5200 Joystick Paddle 
Le "Self Centering" apparement identique, et le "New Joystick/Paddle Combo" avec des boutons placés étrangement au sommet.

paddle atari 5200 
Le paddle.

Mais la 5200 étant déjà oubliée, il était trop tard pour les commercialiser.


Les Joystick Atari 2800 et 7800.
Si aujourd'hui les deux standards qui cohabitent sont l'analogique et la croix, Atari croyait encore aux deux stars de l’époque : le stick et le paddle. Eux aussi ont fait bon ménage, à tel points qu'ils ont même fusionnés !
Ces nouveaux contrôleurs combinent donc le stick et le paddle en un seul manche et proposent un design allongé qui était censé mieux tenir dans le creux de la main.

Atari 2800
Atari 2800.

Atari 7800
Atari 7800.

Ils disposaient de 2 boutons mais la plupart des jeux n’en utilisaient qu’un seul, laissant le choix d’appuyer avec le pouce ou l’index que l’on soit droitier ou gaucher.

Le Joypad.

En 1983, quand les développeurs d’Atari  ont vu le joypad de la NES, ils ont rigolés : « Comment voulez vous jouez avec ça ? » avaient-ils demandé, et ont préféré garder leurs contrôleurs habituels.
Mais le succès fulgurant de Nintendo les contraints à changer d’avis… en 1986. Ils se basèrent sur la nouvelle norme tout en incluant malgré tout un mini stick vissable sur la croix, histoire de laisser le choix.

Atari Joypad

Il était vendu séparément ou en pack avec le 7800 mais uniquement en Europe et en Australie, il ne fut jamais disponible officiellement aux Etats-Unis où des vendeurs indépendants l’importèrent dans sa version seule mais en très petite quantité, là-bas c’est une pièce de collection très recherchée.

joypad 7800
Croix ou stick ?
 
Le Joy-Sensor.
Il dispose de contrôles sensitifs : en bas il y a un disque plat et rond qui suffit d’effleurer pour actionner la commande. Pour les jeux n’utilisant que 4 directions, un commutateur permet d’annuler la reconnaissance des diagonales. En haut une bande rectangulaire permet d’actionner le tir en touchant le côté gauche ou droit, le centre correspondant à l’auto-fire.

Joy-Sensor

 
Les autres périphériques.
 
Jusqu’à maintenant tout ces joysticks proposaient des nouvelles prises en main ou des contrôles mieux adaptés à certains types de jeux, mais rien de réellement différents. C’était sans compter sur l’imagination débordante des développeurs.

Le Stick.
(oui, Le Stick, c’est son nom, même en anglais).

Stick Mercury

Un simple stick avec un bouton ? Sans commande de direction ? Quel est le jeu hyper basique qui ne nécessite qu’un seul un bouton ?
Et bien détrompez-vous car cette poignée de caoutchouc est en fait remplie de mercure et permet de se déplacer à l’écran en fonction de l’inclinaison ! C’est la Wiimote avant l’heure. Les commutateurs à mercure placés à l’intérieur détectent les mouvements à partir de 20°, il possède aussi un autre capteur qui se déclenche quand on sert la poignée, ce qui a pour effet d’empêcher tout mouvement mais aucun jeu n’a utilisé cette fonctionnalité.
Les témoignages de ceux qui l’on eu en main sont divergents, certains adorent, d’autres détestent, il n’y avait apparemment pas de juste milieu. A essayer.
 
Le XE Light Gun.

Atari Light Gun

Sortit en 1987, 15 ans après le premier lightgun qui fonctionnait sur l’Odyssey, il est destiné à l’Atari 7800 pour concurrencer le Zapper de la Nes, mais il est compatible avec L’Atari 2600, les ports manettes étant les même. Si une dizaine de jeux sont sortis sur 7800, seul 1 jeu verra le jour sur 2600 : Sentinel, qui est d’ailleurs une adaptation du même jeu sur sa grande sœur. Un autre jeu était prévu : « Atari’s Shooting Gallery » mais il ne verra jamais le jour.
 
Le XE LG ne fonctionne pas comme les autres pistolets optiques, mais comme un crayon lumineux spécialisé. Le crayon lumineux était utilisé dans les ordinateurs d’Atari, mais ne c’est jamais propagé.
Ce système étant moins précis, beaucoup se sont plaints de son inexactitude, qui variait selon les jeux. Atari recommanda un « procédé de calibrage » à chaque utilisation et à chaque changement de jeu, pour compenser l’ex-centrage.
De plus les jeux spécifiques étaient plus lumineux que d’ordinaire, pour faciliter la lecture de l’écran par le pistolet. Mais rien ni faisait et certains ont été jusqu’à modifier le pistolet de la Master System pour le brancher sur Atari… et ça marchait.


Le Flight Commander.

Flight Commander

On passe au calibre supérieur avec le Flight Commander vendu avec Spitfire Attack et produit par la société Milton Bradley, aujourd’hui plus connue sous les initiales MB. Mais attention car il ne s’agit pas d’un gun optique, c’est une simple décoration, avec des vibrations incluses (oui, des vibrations en 1983, 13 ans avant la N64). Il répond comme un stick classique avec lequel il est d’ailleurs conseillé de jouer car le Flight Commander ne répond pas très bien. Donc dans Spitfire Attack, un jeu d’avion, il faut déplacer le curseur à l’écran, les commandes haut/bas étant inversées et c’est au joueur de placer la mitrailleuse dans l’axe de l’écran pour le faire correspondre avec le viseur et se croire plonger au cœur d’un conflit aérien.


Le Cosmic Commander.

Cosmic Commander 
Vendu avec le jeu « Survival Run », un shooter 3D dans le quel vous devez trouvez la sortie d’un labyrinthe géant. Il a été construit par MB qui avait déjà commis le Flight commander, il dispose de la même disposition des boutons et propose juste un nouvel habillage. Il est censé apparaître comme un contrôleur futuriste, mais ne propose en réalité rien de plus que le pad classique, qui est de nouveau conseillé…

CosmicCommander Radar
L' écran radar est immobile,
il ne fait que s’allumer.


Le Foot Craz Activity Pad.

Foot Craz
Précurseur des tapis de danse et avant même celui de Nintendo, il était vendu avec les 2 seuls jeux compatibles : « Video Jogger » et « Video Reflex ». (Pour les fainéants, ces jeux sont jouables au pad classiques).
Dans Video Jogger il fallait courir le plus vite possibles autour d’une piste, quand à Video Reflex il consistait à appuyer le plus vite possible sur la couleur indiquée à l’écran, c’était vraiment limité.

FootCraz
Mais c’est l’homme qui valait 3 milliards!
  
Le Joyboard.

Joyboard
Vendu avec Mogul Maniac, un jeu de ski dans lequel la vue correspond à la vue du skieur, il faut se tenir debout sur la planche et se pencher pour se diriger. Mais il n’était pas vraiment efficace, bien moins au point techniquement que le futur Wii Fit, puisqu’il est sortit 30 ans avant. (A noter que dans Wii Fit il y aura une épreuve de saut à ski…)
 
Il est équilibré sur un disque central qui repose sur le sol et reconnaît les 8 directions, il peut supporter jusqu’à 115 kilos.
 

Joyboard Disc  Atari Joyboard Disc 8
Le disque central est son mécanisme interne.
 
Il est compatible avec tous les jeux Atari, mais il faut y brancher un stick pour avoir accès au bouton d’action. Appuyer sur une seule direction à la fois sans faire de diagonale était vraiment difficile, ce qui le limitait plutôt pour l’utilisation avec ses 4 jeux spécifiques : Mogul Maniac donc, Surf’s Up, SAC Alert un jeu d’avion, et Off Your Rocker ; un tape-taupes avec des formes de couleur à la place des taupes.

Le joyboard a été créé par les ingénieurs d'Amiga et est compatible avec un de leur ordinateur (l'Amiga Computer System) qu'ils développaient en même temps. La programmation du système d’exploitation de cet ordinateur posait beaucoup de problèmes suite à des plantages incessants et rendait fous les développeurs. L'un d'eux de retour d'un voyage en Inde, eu l’idée de développer un programme basé sur la relaxation. A la base c'était un délire réservé aux ingénieurs pour se détendre entre 2 plantages...
mais finalement
 les premières versions du Joyboard incluait le mini-jeu caché qui se déclenchait seulement quand le système était instable ou défectueux : «Guru Meditation ». Il demandait à l’utilisateur de se centrer sur la planche, assis jambes croisées et immobile afin d’équilibrer parfaitement le niveau, en n’activant aucune direction. Plus facile à dire qu’à faire ! Si c’était réussi, le Guru sur son tapis commençait à léviter, le but étant de le maintenir en l'air le plus longtemps possible. Si vous n'y arriviez pas, un message suggérait de méditer sur le problème pour trouver une solution.
(PS : Wii Fit propose une épreuve de yoga et d’équilibre…)

Joyboard Guru Meditation
Skipy, le Grand Guru.
 
Dans les versions ultérieures du Joyboard le jeu fut supprimé. Mais en cas de problème dans les ordinateurs d’Amiga, un message d’erreur en gardait un souvenir étrange pour ceux qui n’étaient pas au courant :

Guru Meditation Error

Flyer d'époque.
Joyboard Flyer
« Everybody’s gone surfin !... Surfin’ USA… »

Prototypes.
D’autre périphériques on été développés, certains d’entre eux à la limite de sortir officiellement on été annulés au dernier moment à cause de « petits » problèmes…

L’atari 2700.
Outre la console, c’est le joystick qui nous intéresse ici : il regroupait toutes les améliorations des joypads classiques : stick et paddle à la fois, touches sensitives, et sans file. Mais sa portée de 300 mètres, risquait d’interférer avec les autres 2700 du voisinage... et aussi avec les portes de garages électriques, utilisant la même technologie que leurs télécommandes !

Atari 2700

Les prototypes datant de 1981, les modifier coûtait trop cher à Atari à l’époque et ils furent annulé, ainsi que la console. Les joystick sans file de l’Atari 2600 sortit 2 ans après en sont des versions améliorées qui corrigeaient les problèmes d’interférence.
 
L’Armored Commander.
Après le Flight Commander et le Cosmic Commander, MB créa l’Armored Commander. « Reproduisant » les commandes d’un char d’assaut, il devait sortir avec le jeu Tank Blitz mais ils furent tout deux annulés malgré leur grand avancement.

Armored Commander

On ne connaît pas les raisons réelles de l’annulation du projet, peut-être est-ce à force de sortir des accessoires (à l’intérêt douteux) dédiés à un seul et unique jeu. C’est bien de vouloir varier les gameplay mais il y a des limites.
Restons dans les « Commander » avec…
 
Le Voice Commander.
Impressionné par le module de reconnaissance de voix que MB avait fait pour un ordinateur de Texas Instrument, Atari leur commanda le projet pendant que lui s’occuperait des jeux. Mais pour des raisons obscures ils annulèrent le projet en plein développement.
Voice Commander
 
 
Le Mindlink System.
Voici sans doute le plus incroyable :
Les laboratoires d’Atari créèrent un périphérique futuriste: un bandeau qui, en utilisant un logiciel dédié, était destiner à pouvoir commander l’action sur l’écran grâce à la pensée ! En fait pas vraiment, c’était plus terre à terre que ça mais quand même impressionnant pour l’époque : le bandeau était muni de capteur d’électromyogramme, capable de détecter l’énergie électrique produite par les muscles du front. La machine était sensée interprétée les mouvements et les retranscrire dans le jeu.

Atari Mindlink

Présenté au « Summer CES de 1984 » avec 2 jeux, dont Bionic Breakthrough, un casse-briques ou la palette est commandée avec le front et qui donne plus de points si le joueur se détend !
Mais finalement il n’a jamais été commercialisé : « Nous avons perdu beaucoup de temps et d’efforts » déclarent les ingénieurs de ce Mindlink. Les tests auprès des « cobayes » ont non seulement révélé une imprécision, mais aussi et surtout des maux de tête violents à force de faire des mouvements exagérés avec les sourcils. Toutefois, il faut reconnaître le courage d’Atari qui tentait de créer des innovations est des concepts en avance sur leur temps.

Atari Mind Link
Avec infra-rouge et tout et tout…

Atari Mindlink flyer
«  Alleeeeeeez, bouges… BOUGES ! Gniiiii…. »

 
Conclusion.
Il y a des dizaines d’autres joystick non répertoriés ici, mais ils n’apportaient rien de neuf ou de réellement différent.
En tout cas l’Atari 2600 a eu droit à un nombre d’ustensiles énorme pour une seule console ; on peut voir que même s’ils sont moins aboutis qu’aujourd’hui, beaucoup de périphériques innovants voir révolutionnaires existaient déjà. Les créateurs n’hésitaient pas à prendre des risques, à inventer des concepts originaux et les lancer sur le marché même s’ils n’étaient compatibles qu’avec une poignée de jeux. En même temps c’était encore les prémices du jeu vidéo, une époque faite de découvertes et d’expérimentations, évidemment aujourd’hui ce ne serait plus viable : chaque accessoire se doit d’être amorti un minimum.
Les développeurs se démenaient pour trouver des idées autant dans les jeux que dans les moyens d’y jouer… avec plus ou moins de réussite mais l’intention était là. 




Bonus.
Exclusivité ! Voilà le premier joystick 3D !

Atari-Joystick-3D.jpg
Mr Atari rentre chez lui…

Joystick---Porte-manteau.JPG Atari-Joystick-geant 
Chérie, je suis là…          Surprise !!!

Atari-Joystick-Bougie.jpg Atari-Joystick-ceinture.jpg Atari-Joystick-pendentif.jpg 
Bon anniversaire!  Une boucle de ceinture... et un pendentif !

Atari Joystick préservatif Atari JoystX
Merci ma chérie…  Censuré. (Joyst-X)



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H
Enorme ce hack Street Fighter 5 ! Sinon continue tes articles je kiff !
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